On ne se lasse pas d’un stratagème aussi farfelu…
Tout commence par un agréable pique-nique en famille à la Pépinière, ce magnifique parc richement arboré qui est un véritable écrin de verdure au cœur de Nancy. Après cette restauration bucolique, nous nous dirigeons vers les jeux pour enfants afin de contenter notre mademoiselle, grande fan de balançoire et de toboggans. Je suis à l’affût d’un banc propice au dépôt d’un de mes ouvrages… Hélas, peu de monde fréquente cette zone. Et le soleil chasse les importuns vers d’ombrageuses latitudes.
Puis la chaleur et ce soleil soutenu quoique de saison nous poussent à quérir l’ombre fraîche, sous les frondaisons des arbres centenaires, à l’entrée de la Pep. Je vous le donne en mille : à cet endroit, qui n’a pas le monopole de la fraîcheur et de l’ombrage, notez bien, se trouvent les baraques à glace, point d’intérêt hautement recherché en cette période. Et donc, aux portes du parc, j’aperçois un flux de foule très appréciable. Ni une, ni deux, le livre a été déposé à la vue de tous sur un promontoire providentiel.
Il est parti si vite, ce bouquin, que je ne saurais dire avec certitude qui s’en est emparé. Le curieux bénéficiaire aura profité d’un moment d’inattention de notre part, alors que nous étions postés non loin… Il y a là quelque chose de mystérieux et d’excitant à livrer ma prose à un parfait inconnu, sans savoir ce qu’il en pensera, ni même s’il le gardera pour lui ou l’offrira ou encore le jettera négligemment (au recyclage, en tout état de cause, j’espère !).
Merci à lui pour sa vigilance et sa curiosité : puissent-elles être récompensées !
Voilà ce que l’on appelle un “placement de produit” :